Comment est né le projet Ice Mountain ?
Je l’ai créé moi-même. J’ai commencé à travailler sur le projet à 22 ans, et après trois ans d’études, de recherches et de démarches, j’ai ouvert à 25 ans. Il fallait être très motivé, et avoir des parents qui croient en vous, parce que je partais de presque rien pour lancer un tel projet. À l’époque, j’étais DJ, ce qui m’a donné un petit réseau et un peu de visibilité, mais pas suffisamment pour financer entièrement le projet.
Quel service ou activité proposez-vous aujourd’hui ?
Nous proposons plusieurs activités : En ce qui concerne Ice Mountain Adventure Park, nous avons le ski et le snowboard, le “Indoor Skydiving” qui est un simulateur de chute libre, et le paintball. À côté de cela, nous avons des restaurants, dont un bar d’ambiance, le Bar Marie-Jeanne. L’ensemble permet de venir passer ici une journée complète, pleine d’adrénaline et dans une ambiance montagne.
Quelle place occupe aujourd’hui le team building et les entreprises dans votre activité globale ?
Le segment des entreprises a une place importante, mais avec encore beaucoup de possibilités d’évolution. Pour l’instant, nous n’avons pas beaucoup de personnes qui démarchent activement les sociétés. Nous avons deux personnes en interne : une pour la partie francophone et une pour la partie néerlandophone. Elles répondent essentiellement aux demandes. C’est donc un axe sur lequel nous devons évoluer. En semaine, les journées sont surtout occupées par des groupes scolaires ou des sociétés, alors que le week-end, c’est davantage du BtoC, donc une autre approche.
Depuis le lancement du parc, quel moment vous a particulièrement marqué ?
Le moment le plus marquant, c’était pendant le Covid. Il y a eu une succession d’événements compliqués : la pandémie, la crise énergétique, et ensuite l’indexation des salaires en Belgique au 1er janvier 2023, avec une hausse de 11,2 %. C’était très difficile, car on ne peut pas simplement augmenter les prix pour compenser. On a eu beaucoup de retombées négatives, mais malgré tout, on s’en est sorti. Cette période a duré quatre ans, et elle s’est vraiment terminée l’année dernière pour nous.
Comment avez-vous fait face à la crise énergétique ?
Nous avons installé 2 650 panneaux solaires et acheté une batterie pour stocker l’énergie selon les tarifs. Nous testons aussi de nouveaux procédés pour la neige. Ce n’est pas le plus agréable, mais c’est nécessaire. Parfois, il faut changer de casquette et faire de la gestion, de la finance, du calcul, même si c’est moins amusant.
Quelles nouveautés avez-vous récemment mises en place pour améliorer l’expérience des visiteurs ?
Nous sommes dans l’amélioration continue du parc : Nous avons refait toute l’entrée : les espaces de location du matériel, les vestiaires, et l’ambiance générale. Nous avons ajouté du bois, des coins plus chaleureux, repensé la décoration. C’est un gros investissement, mais le résultat est réussi et agréable.
Quelles expériences souhaitez-vous que les visiteurs retiennent après leur passage ici ?
L’idée, c’est qu’ils se sentent dépaysés. Quand les gens arrivent ici, le but est qu’ils oublient leurs soucis, leurs factures, leur travail, et qu’ils profitent pleinement du moment. Nous voulons qu’ils se sentent bien, comme à la montagne, et qu’ils déconnectent.
Quels développements envisagez-vous pour l’avenir ?
Depuis la création du parc en 1999, nous avons beaucoup évolué. À l’origine, il n’y avait qu’une seule piste de ski et un restaurant. En 2006, nous avons ajouté une deuxième piste de ski pour les débutants, ainsi qu’un deuxième restaurant, Le Montagnard, et des salles de conférence. En 2009, nous avons lancé le paintball, puis en 2011, l’accrobranche, qui a depuis été arrêté. En 2016, nous avons créé le simulateur de chute libre et refait entièrement notre parking. La même année, nous avons aussi acheté six hectares de terrain supplémentaires, ce qui porte notre site à onze hectares aujourd’hui. Il nous a fallu plus de six ans pour faire classer ce terrain en zone de loisirs, ce qui a retardé certains projets, mais tout est désormais en ordre. L’idée, c’est de continuer à innover pour que les visiteurs ne se lassent pas, et que notre équipe garde cette envie d’avancer ensemble.